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L’œuvre Sarcophaga Carnaria est née d’une réflexion autour du plébiscite tenu en Colombie en 2016, lors duquel le gouvernement colombien a consulté les citoyens sur leur approbation ou non des accords de paix avec les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). L’image représente l’argument qui a motivé mon vote en faveur des accords.

À partir d’une compréhension de la nature comme un tout, la signature des accords de paix permettrait aux souvenirs, aux énergies, à tout ce qui subsiste des victimes de la guerre, de retourner sur leur territoire — accompagnés des paysans et des communautés autochtones, qui feront refleurir la terre et rétabliront leurs liens avec la nature. Dans le cas contraire, ces morts n’engendreraient que davantage de morts, dont les souvenirs resteraient à jamais enfermés dans la violence et la soif de vengeance.

Dans l’image, la figure féminine, construite à partir de collants et de terre fertile, incarne une double représentation : celle de la Mère Nature, et celle des milliers de femmes victimes du conflit. L’accord de paix accorde une attention particulière à ces femmes, en favorisant leur inclusion dans les processus économiques et sociaux, dont elles étaient auparavant de simples spectatrices, afin de les transformer en actrices à part entière du changement. Entourant cette figure, une plante semblable à une liane l’étouffe, tout en lui insufflant la vie.

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